L'approche théorique poststructuraliste

Cette approche théorique a été développé par Gibson-Graham et Arturo Escobar. Cette approche remet en question l’idée que le capitalisme serait le seul modèle économique possible. Elle montre qu’il existe d’autres manières d’organiser l’agriculture, plus durables et plus solidaires. Le poststructuralisme critique aussi la manière dont on parle de l’économie : selon ses défenseurs, nos discours façonnent ce que l’on croit possible. Ainsi, parler d’agriculture autrement permet d’imaginer et de construire des alternatives.

Un deuxième concept important dans cette perspective est l’identité paysanne

Ce terme désigne le sentiment d’appartenance et les valeurs communes qui unissent les agriculteurs et agricultrices engagés dans ces alternatives. Se reconnaître comme paysan ou paysanne, ce n’est pas seulement exercer un métier, c’est aussi adhérer à une vision du monde fondée sur le respect de la nature, la solidarité et la résistance à la logique du profit à tout prix.

Les mouvements sociaux

Ces collectifs luttent pour une agriculture plus juste et sensibilisent la population aux effets négatifs du modèle agro-industriel. En parlant publiquement de souveraineté alimentaire, de justice sociale et de multifonctionnalité des terres, ces mouvements proposent une vision politique forte, où l’économie, l’environnement et la société sont étroitement liés.

Agro-industriel : un modèle d’agriculture fortement intégré à l’industrie, qui repose sur une production à grande échelle, mécanisée et orientée vers le marché. Ce modèle utilise de façon intensive des pesticides, des engrais ainsi que des machines afin de maximiser la production à grande échelle et la rentabilité.

Bref résumé

La discipline de la sociologie nous aide à comprendre comment les identités et les actions collectives façonnent des alternatives au modèle agro-industriel dominant. Grâce aux concepts de l’approche poststructuraliste, de l’identité paysanne et des mouvements sociaux, nous voyons comment les communautés rurales s’organisent pour défendre des valeurs de solidarité, de durabilité et de justice, en imaginant une autre façon de produire et de vivre avec la terre.

Communautés rurales : Ce sont des groupes de personnes vivant dans des zones situées en dehors des grandes villes, souvent caractérisées par une faible densité de population et qui ont un lien fort avec l’agriculture, la nature ou les ressources locales. Ils ont également des modes de vie axés sur la proximité, la coopération et les traditions locales.

Pour plus d'informations

Si vous désirez vous informer davantage sur le sujet, je vous conseille de vous référer directement à l’ouvrage de Lise-Anne Léveillé, qui est la source des informations de ce billet de blog. Elle y aborde en profondeur l'approche théorique poststructuralise développé par Gibson-Graham et Arturo Escobar ainsi que le concept d'identité paysanne  et de mouvement sociaux dans sa thèse : Construire une alternative à l’agriculture industrielle : les organisations paysannes et la souveraineté alimentaire au Québec et à Oaxaca.

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